Le STRASS – Le Syndicat du Travail Sexuel | Entretien | XY

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Le syndicat du travail sexuel : défendre les droits des travailleuses du sexe

Le Syndicat du travail sexuel (STRASS) a été fondé en 2009 dans le but de défendre les droits des travailleuses du sexe. Le STRASS représente une véritable autonomisation de la parole des travailleuses du sexe, ce qui est insupportable pour les prohibitionnistes qui prônent l’abolition de la prostitution.

Le choix d’un format syndical s’explique par la lutte pour de meilleures conditions de travail et la reconnaissance du travail sexuel en tant que tel. En 2009, la loi de sécurité intérieure réprimait le racolage passif, ce qui allait à l’encontre des revendications du STRASS.

Le STRASS est ouvert à toutes les travailleuses du sexe, qu’elles exercent dans la rue, en ligne, en outcall, en incall, dans le porno, le striptease, le téléphonique, les ventes de culottes, le commerce érotique, ou en tant que danseuses érotiques. Chaque mode d’exercice présente des revendications et des problèmes spécifiques, mais tous subissent une même stigmatisation et une même répression.

Le STRASS n’est pas un syndicat destiné à conseiller ou former de futures travailleuses du sexe. Il est réservé aux travailleuses du sexe déjà en activité. Les patrons de boîtes de nuit, de sex shops et les clients ne peuvent pas rejoindre le STRASS.

Le STRASS propose également d’autres activités, telles que l’atelier d’autodéfense du SWAG. Le SWAG est un groupe de défense des travailleuses du sexe créé en 2015 par Pelcha, une ancienne travailleuse du sexe. Ce projet, porté par Jasmine, vise à lutter contre les violences subies par les travailleuses du sexe. Des formations d’autodéfense sont organisées chaque année, permettant aux travailleuses du sexe de partager leurs savoirs et d’apprendre des réflexes de base.

L’accompagnement juridique est également une priorité pour le STRASS. En raison du niveau de violence et de la défiance envers les institutions judiciaires et policières, il est essentiel de pouvoir se défendre contre les violences et les discriminations légales. Les travailleuses du sexe rencontrent des difficultés pour ouvrir un compte en banque, louer un appartement ou simplement accéder à leurs droits. La définition du proxénétisme est si large qu’elle met en danger les propriétaires qui louent un appartement avec les revenus du travail du sexe.

Le STRASS milite donc non seulement pour changer les lois encadrant le travail du sexe et mettre fin à la répression, mais aussi pour lutter contre les discriminations et les violences auxquelles les travailleuses du sexe sont confrontées au quotidien.

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