Eric Zemmour : les secrets d’une ambition | Entretien

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# Eric Zemmour : un entretien exclusif sur l’évolution de la France

## Découverte de nouvelles facettes de sa personnalité
Bonjour Eric Zemmour. Bonjour Bienvenue sur Livre noir. Merci. Merci de nous avoir accordé cet entretien exclusif. Puisque je crois que ça fait plusieurs années que vous n’avez pas donné ce type, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est aujourd’hui de mieux vous connaître, de mieux vous comprendre. C’est l’objectif de l’émission. On découvre un peu des nouvelles facettes de votre personnalité.

## Une réflexion sur une citation de Jacques Bainville
Alors, conformément à la tradition de cette émission, je vais commencer par une citation. En fait, c’est vous qui me l’avez fait connaître cette citation de Jacques Bainville qui vous ressemble par certains aspects. Écrivain, essayiste, historien, journaliste, journaliste également, bien sûr, pardon. «Pourquoi si bien prévoir et pouvoir si médiocrement? J’ai toujours eu le tort de ne pas viser assez haut. Excès de fausse modestie, fausse fierté, méfiance exagérée de soi-même, sentiment d’impuissance.» Alors, vous aviez utilisé cette citation dans un article du Figaro récemment et certains commentateurs se sont dit qu’il ne fait pas allusion à lui-même. Est-ce qu’ils avaient raison? Ils avaient raison. Au-delà même de ce qu’ils pensaient, c’est à dire que j’ai.

## Réflexions sur l’immigration et le changement en France
Il faut comprendre le contexte. Toutes les semaines, je fais un livre, je fais une chronique sur un livre dans Le Figaro et le plus souvent, on discute avec l’un des rédacteurs en chef du journal. Et deux fois sur trois, c’est lui qui me dit tiens, j’ai repéré tel livre, tu ferais une chronique. Et là, en l’occurrence, c’est le cas. Et il me dit c’est une biographie de Bainville par des spécialistes. Christophe Dickès, le grand spécialiste vivant de Bainville et je dis avec plaisir en plus, j’ai lu énormément de livres de Bainville je suis chez moi, je suis en terrain de connaissance donc je lis ce livre, et à la fin de la biographie, je découvre que quelque temps avant sa mort, Bainville est très dépité sur son existence et tout ce qu’il dit. Voilà, il dit cette phrase là que je ne connaissais pas, que j’ai découverte dans cette biographie. Alors, évidemment, vu les pensées qui m’agitent, vu les pensées qui agitent aussi beaucoup de gens qui m’en parlent, vu l’échéance qui nous attend. Vu le contexte politique, je pense effectivement Bainville que j’admire parce que, entre autres, pas que pour ça, il a, dans son livre célèbre les conséquences politiques de la paix, annoncé dès 1920. Tout ce qui allait se passer dans les années 30 et tout ce qui allait nous conduire à la guerre avec Hitler et avec l’Allemagne, etc. Et à la défaite finale, je me dis évidemment, je ne peux pas ne pas m’identifier à cet homme que j’admire et me dire que moi aussi, modestement, j’ai depuis 20 ans annoncé prophétiser, en vain pour l’instant, en disant mais vous voyez? Voilà ce qui va arriver et j’ai longtemps pensé que cela suffisait. C’est à dire? Je me suis longtemps dit Eh bien, c’est déjà. Je suis dans la bataille idéologique, dans la bataille gramscienne. Vous savez, du célèbre Gramsci dans la lutte culturelle et c’est déjà faire de la politique. Je continue d’ailleurs de le penser. Mais là, en voyant les états d’âme et les regrets de Jacques Bainville qui dit vous ne l’avez pas cité, mais j’aurais dû être dans le bureau de Vergennes. Vergennes, c’est le grand ministre des Affaires étrangères, de Louis XVI, et qu’à l’époque de la Troisième République, à l’époque de Bainville, c’est le ministre des Affaires étrangères qui détermine la politique étrangère de la France. Effectivement, je ne peux pas penser. Je ne peux pas ne pas penser à moi dans les mêmes circonstances et à me dire oui, alors peut-être qu’il faut passer à l’action parce que la prévision ou la prédiction, même la prophétie ne suffit pas. Mais évidemment, je ne pouvais pas ne pas partager cette réflexion.

## Les changements observés en France
Alors, avant de rentrer dans le vif de cet entretien, j’invite bien sûr ceux qui nous regardent, ceux qui nous écoutent, à s’abonner à notre chaîne YouTube. C’est simple, c’est gratuit. C’est un simple clic en bas à droite de la vidéo, mais ça nous aidera beaucoup en augmentant notre audience et donc notre indépendance. Si cet entretien vous plaît bien, commentez-le massivement partagez-le, likez-le. Et puis, pour nous aider à propager cette vidéo, n’oubliez pas qu’il faut la diffuser au maximum parce que l’algorithme de YouTube ne nous est pas, il faut le dire, le plus favorable. Alors, Eric Zemmour, on vous entend souvent fustiger l’immigration, parfois même utiliser ce terme de grand remplacement. Mais vous-même, est-ce que vous avez vu la France changer? Je rappelle que vous avez grandi à Drancy. Ecoutez, c’est très simple, vous savez. Je peux dire que dans l’espace d’une vie, j’ai vu exactement dans les lieux où je suis né, où j’ai grandi. Le changement profond de la France, je peux en témoigner, c’est que je ne suis pas né dans un quartier huppé de Paris qui aurait été moins touché par le changement de population. Je suis né à Montreuil, en banlieue parisienne. J’ai grandi enfant à Drancy, toujours en banlieue parisienne, puis dans les années 70. Mes parents se sont installés rue Doudeauville, dans le 18ème arrondissement, pas loin de Barbès. Au métro Château-Rouge, si vous voulez. En vingt ans, là, j’ai vécu exactement dans des quartiers qui on est, où la population a été complètement renouvelée. Évidemment, pour moi, quand j’étais enfant, il y avait une population française, française de souche. Je me souviens que j’avais des voisins à Drancy, qui s’appelait Martin et Minaud. C’étaient mes voisins dans les quartiers populaires de Drancy. Je ne peux pas dire mieux. Les noms parlent tout seul. Je ne parle même pas d’immigrés italiens ou espagnols qui étaient là aussi. Mais dans mon immeuble, il n’y avait des familles françaises depuis mille ans, donc c’était ça. C’était la France des années 60, pas la France de Louis XIV. Ça, il faut bien comprendre ça. Et dans les années 70, je vais dans le 18e arrondissement de Deauville, métro Château-Rouge où là, effectivement, on commence à avoir. Il y a des immigrés maghrébins, très peu d’Africains. Là, aujourd’hui, vous retournez. Et à Drancy et à Montreuil, où je suis né, où mon grand-père paternel habitait, mes grands-parents paternels habitaient et Château-Rouge. Vous avez des contrées qui sont complètement africanisées, c’est à dire l’Afrique noire et le Maghreb. Je peux vous raconter une anecdote. Il y a quelques années, je dirais maintenant 7-8 ans, je vais déjeuner chez une amie qui habitait dans le 18ème, pas loin, vous savez, de la fameuse église Saint-Bernard. Il y avait eu une occupation par les sans-papiers, comme on disait. J’avais déjeuné chez elle et je descends dans la rue Doudeauville où j’ai habité. D’ailleurs, dans tous ces endroits dont je vous parle, les immeubles n’ont pas bougé. C’est uniquement la population qui a changé. On a l’impression que le décor est resté le même et que ce n’est plus les mêmes acteurs. C’est tout. Et je passe par la rue Léon, je peux vous dire par la rue Myrha, toutes les rues adjacentes. Tous les gens qui connaissent reconnaîtront évidemment ce parcours. Et je vois trois, quatre jeunes Maghrébins qui sont sur une voiture. Et l’homme reconnaît et me hèle, on me disant Zemmour, qu’est-ce que tu fais là, t’es pas chez toi ici. Et j’avoue que cette interpellation, bon, je suis passé je n’ai pas répondu. C’est si vous voulez. C’est révélateur de ce qui s’est passé. J’ai grandi là avant qu’ils naissent et pour eux, je ne suis pas chez moi.

À travers cet entretien avec Eric Zemmour, nous avons pu comprendre sa vision de l’évolution de la France, sa réflexion sur l’immigration et son identité. Ces discussions ouvrent des perspectives sur les enjeux sociétaux actuels et la manière dont chacun peut les appréhender.

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