Recruter des mannequins dans un camp de réfugiés  ?! • IZI NEWS

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Recruter des mannequins dans un camp de réfugiés  ?!

Les agences de mannequins font du recrutement dans un des plus grands camps de réfugiés, en promettant un avenir dans la mode en Europe. Cependant, il semblerait qu’elles ne parviennent pas toujours à tenir leurs promesses, laissant les mannequins endettés.

As-tu déjà pensé à l’origine des mannequins que tu vois défiler lors des Fashion Week ? Le média américain Sunday Times s’est posé la question et a découvert que des agences, notamment la très connue Select Model, recrutaient notamment dans le camp de Kakuma, l’un des plus grands camps de réfugiés au monde, situé au nord du Kenya. Cette démarche vise à être plus inclusive en termes d’ethnie des mannequins, car le milieu de la mode recherche notamment des hommes et des femmes noirs.

Dans cette enquête, une dizaine de mannequins sud-soudanais témoignent d’avoir été repérés par plusieurs agences européennes. Par exemple, Achol Malual Jau, une jeune femme de 23 ans, a été détectée dans le camp de Kakuma et envoyée en Europe en septembre 2022, où elle a défilé à la Fashion Week de Londres en février 2023. Cependant, cinq mois plus tard, elle est revenue dans le camp de Kakuma sans argent. Elle aurait même contracté des dettes en raison des frais dépensés sur place.

Face à ces accusations, le directeur général de l’agence Select Model, Matteo Puglisi, s’est justifié en déclarant qu’ils avaient perdu des milliers d’euros pour elle et qu’ils n’avaient jamais demandé de remboursement. Il a exprimé des regrets quant à l’échec de cette expérience.

Il est courant que les agences de mannequins prennent en charge les déplacements, les visas et les vols des mannequins qu’elles recrutent. Une fois qu’elles génèrent de l’argent, elles se remboursent des frais avancés. Cependant, cette pratique soulève des questions sur la traite des êtres humains. En Belgique, par exemple, la traite des êtres humains est définie comme le fait de recruter, de transporter, de transférer, d’héberger ou d’accueillir une personne dans un but d’exploitation. Les personnes reconnues coupables de traite des êtres humains encourent jusqu’à sept ans de prison et 150 000 € d’amende. Dans certains cas aggravants, comme lorsque la victime est mineure, qu’il s’agit d’un groupe ou qu’il y a eu usage de violence, les peines peuvent aller jusqu’à quinze ans de prison et 4,5 millions d’euros d’amende.

Il est important de noter que ces pratiques ne sont pas isolées. D’autres succès stories de mannequins repérés dans des situations similaires existent dans le monde de la mode, comme Gisele Bündchen, qui a été repérée au Brésil en lançant un concours de mannequinat dans les favelas brésiliennes.

Malgré les communiqués des agences mis en cause dans cette affaire, les faits survenus dans le camp de Kakuma pourraient être assimilés à de la traite d’êtres humains. Il est essentiel de prendre en compte la législation et les mesures prises pour lutter contre ce phénomène.

En conclusion, la situation des mannequins recrutés dans le camp de Kakuma soulève des questions importantes sur la traite des êtres humains. Bien que certains exemples de réussite existent, il est crucial de s’interroger sur les pratiques et les conséquences de ce type de recrutement. Partagez votre point de vue dans les commentaires, dans le respect et la bienveillance. Souvenons-nous que lorsque quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir.

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