The Nazi House of Shutters
# Le sinistre passé de la Maison des Volets : le centre d’euthanasie de Hadamar
En cette belle journée d’été de 1941, alors que de la fumée épaisse et acre s’échappait des gigantesques cheminées de l’hôpital et enveloppait la ville environnante, le personnel du sinistre hôpital organisait une fête. Médecins et infirmières paradaient dans les jardins, buvant bière et vin, et trinquant à leur succès. Ils célébraient la mort de leur 10 000e patient « indésirable », dont le corps était incinéré dans le four de l’hôpital pendant qu’ils faisaient la fête sous la gigantesque cheminée. L’hôpital allait devenir le sinistre repaire des nazis, et les techniques célébrées ce jour-là allaient servir de modèle aux atrocités horribles qui se dérouleraient dans les camps de la mort nazis.
## Le programme d’euthanasie T4 des nazis
La haine des nazis envers les Juifs n’était un secret pour personne, et leur traitement déplorable du peuple juif a été largement documenté. Mais dans leur quête de supériorité allemande et de pureté raciale, la cruauté des nazis ne connaissait pas de limites, et même leur propre peuple n’était pas à l’abri. Pour mettre fin à la prétendue « dégradation » de la race allemande, en 1939 les nazis ont mis en place le programme d’euthanasie T4 pour se débarrasser des « indésirables ».
## La Maison des Volets : le centre d’euthanasie de Hadamar
Établi en 1883 comme une maison de transition pour les prisonniers libérés, Hadamar a été transformé en asile d’aliénés en 1906, et en 1930 il abritait 320 patients mentaux. Lorsque les nazis ont décidé de réduire les fonds pour les soins des malades mentaux en 1934, Hadamar, comme de nombreux autres établissements psychiatriques, est devenu surpeuplé et les conditions pour les patients sont devenues abominables.
## L’horreur à l’intérieur de la Maison des Volets
Les bus remplis de personnes arrivaient à Hadamar chaque jour, déversant leur cargaison humaine dans les horreurs de l’hôpital. Les patients étaient diagnostiqués avec une des 60 maladies soi-disant mortelles, étiquetés de différentes couleurs selon leur sort, puis envoyés dans la chambre à gaz. Là, le gaz mortel était diffusé dans la pièce, causant une mort agonisante et cruelle.
## La fin de l’horreur
En août 1941, le docteur en chef de l’hôpital a invité tout le personnel à une célébration macabre pour marquer la mort du 10 000e patient gazé à Hadamar. Après la fin du processus cruel, les corps étaient brûlés dans les fours et les cendres étaient jetées dans des fosses communes derrière l’hôpital.
## La fin de l’horreur
Mais l’ambiance joyeuse ne durerait pas – un évêque allemand, horrifié par les rumeurs sur ce qui se passait à Hadamar et dans d’autres institutions, a persuadé le peuple allemand de s’opposer au programme d’euthanasie, et a réussi à convaincre Hitler de mettre fin aux meurtres de miséricorde en 1941. Personne ne sait vraiment pourquoi Hitler a été prêt à dénoncer publiquement son programme d’euthanasie, mais avec le recul, on peut facilement imaginer que son attention était…
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