Il a salué les tribunes lyonnaises avec son couvre-chef et un sourire aux lèvres. « J’ai porté un chapeau parce que j’étais très confiant, mais là (après le match) je ne me sens pas comme un cow-boy. Je ne sais même pas monter sur un cheval, a confié Textor à DAZN. C’était un sourire par rapport à Nasser, on a eu beaucoup de discussions sur les droits télé. Je trouvais juste que c’était marrant, mais ce n’est pas du tout personnel. Nasser sait qu’il peut m’appeler à n’importe quel moment. Je me bats au niveau de la Ligue pour que tout le monde respecte les règles, il n’y a rien de personnel. »
L’OL a relayé le tifo sur les réseaux sociaux
À défaut de pouvoir rivaliser sur la pelouse, où le PSG a été supérieur à Lyon malgré une fin de rencontre à suspense (3-2), le club rhodanien avait manifestement préparé la réception du champion de France, autant ses ultras que ses community managers. L’ambiance a été chaude de bout en bout.
À l’entrée des deux équipes, les Bad Gones ont déployé, avec une musique de western en fond sonore, une grande bâche où l’on voyait ce qui ressemblait à un homme en tenue traditionnelle qatarienne distribuant des billets, avec plusieurs inscriptions en guise de règlements de compte à destination de l’émirat du Moyen-Orient, de la Ligue de football professionnel (LFP) et de médias pro-PSG qui avaient taclé Textor il y a quelques semaines. L’OL n’a pas manqué de relayer ce tifo sur les réseaux sociaux.
Resté au Qatar après la finale du tournoi ATP 500 de Doha durant le week-end, Al-Khelaïfi a dû avoir les oreilles qui sifflent toute la soirée, lui qui avait prévu de regarder le match à la télé sur place. Il a été insulté à plusieurs reprises, de même que la Ligue, le Qatar et le PSG. Des banderoles ont été sorties tout au long de la rencontre par les deux kops lyonnais, avec toujours les mêmes cibles : « Magouilles et corruption : le Qatar tue le foot français », « Nasser, ne quitte pas seulement les appels Teams (en référence, encore une fois, à la réunion du 14 juillet), quitte le foot français » ou encore « Labrune corrompu, à genoux devant Nasser ». Une dernière publication qui pourrait ne pas rester impunie si Vincent Labrune, le président de la LFP, se sentant offensé, décidait d’attaquer en justice.
Dans le contexte actuel du foot français, avec la rivalité PSG-OL et les tensions entre les clubs et la Ligue, toutes ces animations en tribunes renforcent l’idée que l’OL, à défaut de valider, n’a pas tout mis en oeuvre pour empêcher ses ultras de faire passer leurs messages. En l’absence d’Al-Khelaïfi, et avec une délégation parisienne réduite – Luis Campos, le conseiller football, était présent, de même que Grégory Durand, le secrétaire général du club -, les relations entre dirigeants des deux clubs, en marge du match, ont été qualifiées de cordiales mais distantes, selon des témoins.
