Trevor Hudgins (Le Mans) : « Après mon match complètement raté de la veille, j’avais quelque chose à me faire pardonner. J’ai juste senti la confiance de mes coéquipiers, qui me disent toujours de continuer de shooter. Et par chance ce soir, les tirs ont fini par rentrer. Dans ces moments décisifs, mon instinct prend le dessus et j’essaie juste d’être le leader que je dois être. On a été en difficulté ce soir offensivement. Mais j’ai toujours foi en mon tir, que je travaille beaucoup à l’entraînement et à l’intersaison. Ce dernier tir fait partie des plus grands de ma carrière pro, pour sûr. On avait un play prévu et je voulais laisser couler un peu le chrono (à 85-85) pour que Saint-Quentin n’ait pas trop de temps derrière. J’ai trouvé le duel qui me convenait et j’ai vu l’espace pour mon step-back. J’ai dégainé… Nous battre même en étant à moins dix pendant tout le match, c’est notre ADN et on va continuer. »
Guillaume Vizade (entraîneur du Mans) : « Il faut féliciter Saint-Quentin, qui a globalement contrôlé 90 % du match et nous a mis en difficulté sur plein d’aspects. A chaque rapproché leur académie de jeu et leur avantage stratégique leur ont permis de stabiliser leur avance autour des dix points. À notre crédit, on a réussi à coller un peu dans l’esprit au match, à rester dans les parages, et en fin de match on tente un coup, en jouant small ball et en pariant sur l’adresse à 3 points. Cela nous a permis de mettre beaucoup de points dans les dernières minutes, mais c’était un peu un « all-in ».
Trevor a joué un rôle clé évidemment avec ses shoots, mais la clé est la confiance des gars. Mon plaisir est de voir dans leurs yeux qu’ils savent que malgré le retard, ils sont toujours à trois, quatre possessions. On a travaillé sur le fait de créer des situations en 7-10 secondes, de générer des tirs ouverts rapides qui permettent de générer l’euphorie qu’on a vue à la fin. Les joueurs ont été récompensés, on a vu le travail de Will Yeguete et Williams Narace. L’adresse à la fin fait basculer le match, et c’est aussi le moment où on fait le plus de stops, malgré nos switches en défense, qui auraient pu créer des duels favorables pour Saint-Quentin. Contre Cholet, on avait parlé de trouver un chemin. Aujourd’hui, on est passé par un trou de souris. Demain (dimanche) contre Monaco ou l’Asvel, ce sera peut-être le trou de la serrure (rire). »
« On est capables de choses extraordinaires, mais notre jeunesse fait que par moments on est trop relax »
Julien Mahé (entraîneur de Saint-Quentin)
Julien Mahé (entraîneur de Saint-Quentin) : « Félicitations au MSB. Au basket, ce n’est jamais fini, surtout quand on contrôle si peu de choses. On a raté le coche pendant longtemps dans une partie où l’on aurait pu, dû creuser un écart plus important. Mais on n’a jamais été en mesure de le faire car nous étions trop inconstants et irréguliers sur beaucoup de choses, défensives, dans la dureté et sur les pertes de balle. On en lâche 18. On sait que l’on ne gère pas ça bien cette saison, mais là ça fait très mal. On était devant à la pause malgré 9 interceptions concédées et 11 balles perdues ! On s’est retrouvés, sur la fin, à la merci du talent des joueurs du Mans. On a tout fait pour perdre en concédant des fautes sur des tirs à 3 points, des 2+ 1 en sortie de temps mort, et des tirs à leurs shooteurs. On est capables de choses extraordinaires, mais notre jeunesse fait que par moments on est trop relax, on pense que ça va passer. Un joueur ne voit pas qu’il doit tirer quand il reste deux secondes sur le chrono sur une remise en jeu… On n’a pas eu la même dureté que la veille contre Paris. Le Mans jouait peut-être à sept, mais ça reste du basket et ils ont pu compter sur un artiste à la fin. C’est dommage. Cette défaite fait mal à la tête. »