Luka Karabatic, héros de la qualification de la France en quarts de finale du Mondial : « Le temps était suspendu »



Honneur aux hôtes. Entouré d’une nuée de micros et de dictaphones croates, Luka Karabatic a été assailli de questions sur le futur duel des Bleus contre la Croatie. Mais le pivot voulait d’abord profiter de ce dernier carré arraché sur une action in extremis signée de sa main.

« Que se passe-t-il dans votre tête pendant ces quatre secondes après l’égalisation égyptienne ?
C’était fou, c’est allé très vite, dans une fin de match ultra-tendue où l’Égypte nous posait beaucoup de problèmes sur le jeu à 7 contre 6. Mais une des armes pour les contrer, c’était ça justement, des relances rapides, et on a souvent réussi à marquer vite après des buts encaissés. J’ai regardé le tableau d’affichage, j’ai vu qu’il restait 3 secondes et je me suis dit : « Il faut tenter. » J’ai eu le ballon et j’ai tiré. Derrière, le temps était suspendu. Je n’étais pas sûr à 100 % que la balle soit rentrée à temps. Il n’y avait rien à perdre : soit ça rentrait, soit il y avait prolongation, mais elle aurait été difficile.

« On aurait été bien cons si ça avait été refusé à la vidéo »

Comment était l’attente face à l’arbitrage vidéo pour valider ce but avant l’explosion de joie ?
Ce sont des moments uniques, même si c’était un peu gâché par le fait que je ne pouvais pas exploser. On aurait été bien cons si ça avait été refusé à la vidéo (il rit). Donc quand il y a eu le coup de sifflet et la main levée des arbitres, ça a été un énorme soulagement.

Cinq mois après les Jeux Olympiques et le quart de finale contre l’Allemagne, la pièce tombe cette fois du bon côté…
C’est le sport de haut niveau, ça se joue à de petits détails qui ont penché en notre faveur cette fois-ci. Il y a eu énormément d’émotions, dans un sens comme dans l’autre (sur le quart de finale des JO), mais il faut encaisser tout ça et avancer, profiter de cette chance d’être dans le dernier carré pour mieux jouer.

France-Croatie est-elle une affiche spéciale pour vous, quinze ans après la finale du Mondial remportée (24-19) dans une ambiance hostile contre votre frère Nikola ?
Ce sont des Clasicos dans le handball mondial, des matches avec énormément d’intensité, contre une équipe qui est toujours dans les dernières en lice. On sera dans un pays de handball, qui vibre pour ça, pour son équipe qui joue avec énormément d’envie. En 2009, j’étais en France, j’ai vu la finale à la télévision mais on m’avait beaucoup parlé de l’ambiance. Cette fois, j’ai la chance de le vivre en vrai. »



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