
Pour les arbitres du football français, c’en est trop. Via leur syndicat, le SAFE (Syndicat des arbitres du football d’élite), ils ont fait savoir ce jeudi soir qu’ils exerceraient « leur droit de retrait » si une « nouvelle atteinte à leur sphère privée, les mettant en danger, eux ou leurs proches » avait lieu. Cette déclaration fait suite aux propos de Pablo Longoria, le président de l’OM, après la défaite phocéenne à Auxerre (3-0).
L’Espagnol, mécontent de l’arbitrage de Jérémy Stinat, s’était emporté à l’issue du match : « C’est de la vraie corruption ! ». Le SAFE dénonce « des propos inacceptables prononcés par le président de l’Olympique de Marseille » et le « déferlement de haine » qui a touché l’arbitre de la rencontre. Le syndicat a par ailleurs rencontré Marie Barsacq, la ministre des Sports, mais aussi le président de la FFF, Philippe Diallo, et Vincent Labrune, celui de la LFP.
Le syndicat « s’associe à la démarche de Jérémy Stinat »
Pour le SAFE, ces rencontres ont « permis aux arbitres de s’assurer qu’ils avaient le soutien des pouvoirs politiques et sportifs pour qu’un tel dérapage ne puisse plus jamais se reproduire dans les Championnats français ». Le syndicat précise aussi sa volonté de « s’associer à la démarche de Jérémy Stinat en vue de saisir un juge d’instruction du Tribunal Judiciaire de Paris d’une plainte avec constitution de partie civile ».
L’arbitre d’Auxerre-OM a notamment retrouvé les pneus de son véhicule crevés chez lui, dans les Landes, sans que le lien avec son activité professionnelle ne soit avéré. Le président marseillais, Pablo Longoria, a pour sa part écopé de 15 matches de suspension après sa convocation devant la commission de discipline de la LFP ce mercredi.



