Il fallait un miracle, un exploit, mais ce fut une soirée calme et c’est tout ce que voulait le Bayern Munich, vainqueur 3-0 à l’aller du Bayer Leverkusen qui n’a jamais cru le renverser, ce mardi soir, en huitièmes de finale retour de Ligue des champions (0-2). La barre était très haute, trop haute pour les joueurs de Xabi Alonso, surtout qu’ils sont privés depuis samedi de leur meilleur atout, Florian Wirtz, touché à une cheville et absent plusieurs semaines. Sans son milieu star, le Bayer n’a pas pu emballer la partie et il n’a pas fait trembler Jonas Urbig, le gardien numéro 2 du Bayern qui remplace Manuel Neuer, blessé en célébrant un but à l’aller.
Attentif sur de nombreux corners, il n’a pas eu beaucoup de boulot lors d’une première période soporifique, et il était plutôt occupé à regarder ses partenaires maîtriser tranquillement le match. Sérieux avec son équipe type, qui incluait Dayot Upamecano en charnière et deux ailiers bleus, Kingsley Coman et Michael Olise, le Bayern s’est d’abord créé les occasions les plus marquantes, grâce à Harry Kane (15e) et deux tentatives non cadrées d’Olise (16e) et Coman (28e).
Un Kane record
Il n’y avait pas de suspense à la pause, et il n’y en avait plus du tout à la 52e minute, quand Kane, déjà auteur d’un doublé à l’aller, était à la réception d’un coup franc de Joshua Kimmich pour tromper facilement Lukas Hradecky (0-1). Ce but ne changeait pas grand-chose à la confrontation mais il s’agissait de son dixième en onze rencontres de C1 cette saison, un record pour un Anglais. Côté français, Coman grimaçait dans la foulée et sortait blessé, remplacé par Gnabry (58e) qui a été impliqué dans l’action du deuxième but, inscrit par Alphonso Davies, joliment servi par Kane (71e).
À la mi-temps, Vincent Kompany avait déjà géré son effectif en remplaçant Konrad Laimer, averti (8e), et il a aussi réduit le temps de jeu d’Olise (69e) car l’entraîneur bavarois pouvait se permettre de penser à la suite. Elle passera par l’Inter Milan, son adversaire en quarts de finale, et cela ne sera probablement pas aussi simple que face au Bayer, qui aurait pu être puni plus sévèrement si Jamal Musiala n’avait pas frappé sur la barre (81e) et le poteau (86e).