Né il y a une dizaine d’années, le phénomène ne cesse de s’amplifier, au point de créer des tensions entre pratiquants.
Flex, squat et vidéo : comment la manie de se filmer a envahi les salles de fitness
Depuis quelques années, une tendance émerge dans les salles de fitness : celle de se filmer en train de s’entraîner. Que ce soit pour partager ses performances sur les réseaux sociaux, analyser sa technique ou simplement se motiver, de plus en plus de sportifs ont recours à la vidéo pour immortaliser leurs séances de flex et de squat. Mais d’où vient cette manie de se filmer en pleine action et quelles sont les conséquences de cette pratique sur notre façon de nous entraîner ?
### Les origines de la tendance : flex, squat et vidéo
L’engouement pour la vidéo en salle de fitness n’est pas anodin. Avec l’avènement des réseaux sociaux et des plateformes de partage de vidéos, il est devenu plus facile que jamais de documenter ses exploits sportifs et de les partager avec le monde entier. Les sportifs amateurs comme les athlètes professionnels se prêtent au jeu, filmant leurs séances d’entraînement pour susciter l’admiration de leurs followers ou tout simplement pour garder une trace de leur progression.
Mais au-delà de l’aspect narcissique de la pratique, se filmer en train de s’entraîner peut aussi avoir des avantages indéniables. En analysant sa technique de flex ou de squat, il est possible de repérer des erreurs, de corriger ses mouvements et d’améliorer ses performances. La vidéo devient alors un outil d’entraînement inestimable, permettant de visualiser ses progrès et de se fixer de nouveaux objectifs.
### Les conséquences de la manie de se filmer en salle de fitness
Pourtant, la généralisation de la pratique de se filmer en salle de fitness n’est pas sans poser quelques problèmes. En focalisant son attention sur l’écran de son téléphone plutôt que sur ses sensations corporelles, le sportif risque de perdre en qualité d’exécution et de se blesser. De plus, la pression de devoir performer pour la caméra peut entraîner un stress inutile et nuire à la concentration.
Par ailleurs, la diffusion de vidéos d’entraînement peut parfois donner lieu à des comportements dangereux, le fameux « fit-shaming » qui consiste à se moquer ou critiquer les performances sportives des autres. Cette surexposition médiatique peut également créer une pression sociale néfaste, incitant les sportifs à se comparer aux autres et à chercher la validation de leur communauté en ligne.
### Flex, squat et vidéo : une réflexion sur notre rapport à l’image
Au-delà des aspects pratiques et des risques liés à la pratique de se filmer en salle de fitness, cette tendance soulève une question plus fondamentale : celle de notre rapport à l’image. En se mettant en scène et en diffusant des vidéos de leurs entraînements, les sportifs cherchent à se construire une identité en ligne, à affirmer leur présence dans un univers numérique de plus en plus saturé.
Cette mise en spectacle de soi peut être perçue comme une forme de narcissisme ou d’égocentrisme, mais elle révèle aussi une quête de reconnaissance et de valorisation de ses efforts. En partageant ses séances de flex et de squat, le sportif cherche à s’inscrire dans une communauté virtuelle, à échanger avec ses pairs et à se sentir soutenu dans sa démarche d’amélioration physique.
### Conclusion
La tendance à se filmer en salle de fitness ne cesse de gagner en popularité, offrant aux sportifs un moyen de documenter leurs exploits et de partager leur passion pour le sport. Si cette pratique présente des avantages indéniables en termes d’analyse technique et de motivation, elle soulève aussi des questions sur notre rapport à l’image et à la performance. En se penchant sur les origines et les conséquences de cette manie de se filmer en pleine action, il est possible de mieux comprendre les enjeux de cette pratique et d’en tirer le meilleur parti pour progresser dans sa pratique sportive.



